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17 novembre 2019

Le Trouble de la Personnalité Borderline vu par Caroline

Cette vidéo appartient à un plus large reportage du Collectif l’Humain Visible de la série thématique « Autour de la psyché » : ici sur les représentations autour des termes de « troubles de la personnalité limite » (TPL), « troubles de la personnalité borderline »(TPB)

24 Comments on “Le Trouble de la Personnalité Borderline vu par Caroline

Munos
24 janvier 2020 chez 23 h 03 min

Ce témoignage est poignant de vérité,il me parle car il souligne une part de ma réalité au quotidien,je dirai que ce trouble dont je souffres aussi laisse une empreinte au plus profond de nos entrailles.

Les émotions sont si hautes et si incomprises,la sensibilité à fleur de peau qu’elle nous laisse parfois démunis dans une société qui véhicule des images de compétition,lorsque j’ai traversé ma première dépression ,j’ai compris que je ne pourrais atteindre un niveau d’études et une performance sociale aussi élevée que l’étaient mes attentes d’adolescente,ce fut une longue traversée du désert dont je ne peux évoquer les détails,j’ai souffert d’erreur de diagnostic et je nageais dans l’incompréhension,je n’ai trouvé aucune épaule sur laquelle me reposer,ni appui thérapeutique adéquat,je croyais en une »condamnation » ad vitam aeternam ,avec l’erreur diagnostique qui fut j’ai reçu un stigmate ,une étiquette qui a littéralement détruit ma confiance en moi.

A l’époque je vivais dans une famille fort dysfonctionnelle et très violente les résultats scolaires chutaient incroyablement sans que personne n’intervienne,ni acteurs sociaux,ni professeurs,les psychiatres à vrai dire n’y comprenaient rien,sauf un je crois qui avait proféré en ces termes: je ne sais pas si vous etes juste névrosée,bipolaire ou schizophrène ,je lui aie juste répondu qu’il souffrait quand à lui d’obésité morbide et lui ait claqué la porte au nez 😉

.D’autre part ce trouble reste incompris à la fois par les thérapeutes et les patients car il est par sa dénomination « aux frontières »d’autres trouble,ce qui nous laisse à peu près tous et toutes sceptiques quand à la manières d’aborder les angoisses que nous traversons et surtout d’essayer de les surmonter avec l’aide du bon médecin.Nous sommes sensibles à l’empathie,si bien éprouvée par nous meme,que celle dont font preuve notre entourage.

De mon point de vue il y a une part très immature,très infantile dans la perception du monde,cette vision manichéenne,terrible à vivre,il nous faut nuancer plus que les autres notre rapport au monde,aux autres,le lien relationnel,la sphère psycho sociale devant etre en équilibre car nous vivons tous en interdépendance,ma sensibilité est telle que les propos et les actions toxiques d’autrui envers moi me laissent meurtrie pendant des jours,obligée de me couper du monde et du bruit pour retrouver ma force initiale.L’humour devient salvateur,et la distanciation émotionnelle nécessaire pour nous permettre de moins prendre tout à ceur,cela est facile à écrire mais fort peu réalisable dans la continuité.

Evidemment pour moi aussi la personnalité limite ne se guérit pas,je dirai au mieux que nous pouvons la dompter,la maitriser lorsqu’elle nous fait trop souffrir.J’ai l’impression parfois vraiment d’etre la proie de mes émotions,ce qui est déroutant,j’ai aussi un grand sentiment de vide intérieur,du fait cela est très déconcertant,enfin il nous faut trouver les réponses en nous,et savoir demander de l’aide à des professionnels véritablement investis de la volonté de nous aider,ce qui semble très difficile.

Conclure une alliance thérapeutique vraie et forte peut se révéler etre le plus grand appui en cas de désespoir.Visiblement le Québec a une autre approche de la pathologie mentale,je signifie par là que ce pays semble etre un modèle dans l’intégration du handicap psychique.

A mon niveau je subis de ne me sentir intégrée nulle part,toute ma bio sphère sociale affective et professionnelle est comme brisée.

Je fais face seule et je me rassure en me donnant des objectifs .La personnalité limite cessera peut etre d’etre un mystère.

Répondre
Caroline
4 mars 2020 chez 9 h 59 min

Bonjour Munos,

Un grand merci pour votre message suite à mon témoignage.Et merci pour le partage de votre vie avec le trouble Borderline

Vous avez raison l’alliance thérapeutique est essentielle pour l’amélioration des conditions de vie avec ce trouble.
Ce que je découvre au fil du temps c’est la part pathologique de ma personnalité que je pensais normale et c’est toujours un choc, mais il est nécessaire de faire la différence entre le nous profond et le trouble.

Je me reconnais bien aussi dans le mal que peut nous faire le monde et sa souffrance.Pendant des années je me disais je vais mal mais le monde autour est plutôt stable, alors l’espoir est là.Et l’arrivée d’internet et l’information en continu, sans grandes censures ont fait que les informations rentrent chez nous et nous touchent plus facilement.

Caroline

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Chantal Mosland
29 mars 2020 chez 3 h 31 min

bonjour Caroline,
votre témoignage me touche beaucoup, vous parlez très bien de ce problème, sincèrement et simplement ; je suis touchée, parce que je pense que j’ai vécu avec un homme qui était borderline, sans le savoir, et probablement lui-même ne le savait pas. Il est décédé depuis 3 mois, nous avons passé 20 ans ensembles, nous nous aimions follement, c’était très intense, au début ça me paraissait démesuré, mais c’était tellement fabuleux !

le quotidien a été difficile, alternance permanente de moments d’amour fou et de moments de crises, de clash, de colères soudaines, de sa part sans que je comprenne pourquoi, simplement au cours d’une discussion, ou à cause d’un geste maladroit de ma part, sans aucune intention de blesser ou de dire quoi que ce soit de négatif envers lui, il pouvait brusquement avoir des paroles très violentes, blessantes, terrifiantes qui me rendaient malade, qui me faisaient peur, soudain il était démoniaque et il semblait me détester, et me mettre plus bas que terre;

pendant qqes jours, j’étais anéantie et lui aussi, et puis il redevenait adorable, tendre, attentionné… et malgré tout ça, je continuais à l’aimer, nous avions tellement d’affinités, des discussions très pointues, intéressantes et enrichissantes pour tous les deux, nous étions des hypersensibles tous les deux, et avions en commun une enfance malmenée à cause de deuils qd nous étions très jeunes (pour lui, sa mère puis son père, et pour moi, ma sœur et ma mère), néanmoins nous avions du mal à parler de ces souffrances-là;

il a mené une vie trépidante, changeant souvent de région, se lassant très vite d’un endroit, faisant beaucoup la fête, il était instable, il n’a pas pu faire les études qu’il voulait, mais il lisait beaucoup, il était très cultivé, il était doué pour un tas de choses, mais était incapable de se concentrer longtemps sur qqc, surtout quand il était jeune…in fine, il a eu une vie assez décousue, il a rencontré des tas de gens de toutes sortes, il aimait les gens…. mais, comme c’était un bon vivant, qui prenait toutes sortes de risques, qui pouvaient le mettre en danger, il est devenu dépendant à l’alcool, et cela a fini par générer des tas de problèmes de santé, qui ont fini par le tuer;

impossible d’évoquer ce problème, il était dans le déni, biensûr, et quand j’essayais, ça déclenchait une crise épouvantable, c’était éprouvant, usant, je ne savais pas quoi faire, pour qu’il arrête de se détruire;
dans notre entourage, personne ne comprenait rien à qui il était, en société, il était parfaitement normal, quelqu’un d’agréable qui attirait la sympathie et la bienveillance, on l’aimait bien, il avait du bagout, il s’exprimait bien, et il avait toujours un avis critique sur tout !

sa fin de vie fut très dure, diverses pathologies, beaucoup de séjours à l’hôpital, et je pense, une angoisse énorme qu’il a trimballée toute sa vie, et malgré tout l’amour que je lui ai prodigué, je ne sais pas si j’ai réussi à apaiser cette angoisse, qui a tout de même gâché beaucoup de notre vie commune.

maintenant qu’il n’est plus là, il me manque,et je culpabilise de pas avoir été capable de faire plus pour lui; je sais qu’il m’aimait, pour ma patience, mon honnêteté, ma lucidité, et ma personne en général, quand il n’était pas en crise, on était tout à fait en phase !
je n’ai pas compris, qu’il était probablement borderline, c’est maintenant que je le comprends, et ça m’aide à mieux le comprendre, et aussi pourquoi nous avons eu des moments si difficiles…. mais c’est trop tard.

merci à vous d’en parler, il faut en parler !
amicalement, Chantal

Répondre
Caroline
29 mars 2020 chez 9 h 44 min

Bonjour Chantal,

Un grand merci à vous pour votre commentaire et le partage de votre vécu.

Vous avez vécu des années intenses, dans tous les sens et il ne faut pas avoir de regrets. Vous avez fait ce qu’il fallait, être présente pour lui c’est le plus important.J’ai compris à 44 ans que j’avais un trouble Borderline et sans une aide extérieure (psy) je serais surement passé à côté. La prise de conscience est très difficile et le chemin du changement l’est tout autant.

Soyez certaine que vous en avez surement fait beaucoup plus pour lui que vous le pensez.Etre présent dans les bons comme dans les mauvais moments c’est ça l’amour.

Si vous avez besoin d’en parler pour votre bien, votre cheminement personnel, pourquoi pas faire un témoignage avec « le collectif l’humain visible » c’est libérateur et avoir le témoignage d’un proche c’est une autre vision qui apporte beaucoup de réponses.Vous pouvez m’écrire sous mon témoignage sur YouTube si vous le souhaitez, si vous avez des questions.

Il y a effectivement des morbidités avec le trouble, comme l’alcool, le jeu et d’autres addictions et ce n’est pas bon c’est certain.

Ce que je vous souhaite c’est un apaisement, vous ne pouvez pas refaire le passé, mais vous pouvez agir sur le futur alors prenez soin de vous et des vôtres.

Caroline

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Chantal Mosland
31 mars 2020 chez 0 h 06 min

bonsoir Caroline,

merci pour votre réponse, ça me réconforte, car je dois dire, que c’est difficile pour moi en ce moment, je me retrouve seule, les amis que j’avais m’ont laissée de côté, peu à peu, quand mon mari avaient tous ses problèmes qui s’aggravaient… les pbs liés à l’alcool qui s’ajoutaient à sa personnalité borderline… on me conseillait de le quitter !
mais je ne pouvais pas, je l’aimais, et je voyais bien qu’il souffrait, et que je devais rester, coûte que coûte, auprès de lui, je sentais bien qu’il avait besoin de moi, et qu’il comptait sur moi, car le lien entre nous était très fort;
je pense qu’il aurait fait pareil pour moi, c’était en qqe sorte, un pacte conclu entre nous dès le départ, en s’engageant à vivre ensemble, on acceptait de tout endurer…moi je ne savais pas trop ce qu’il voulait dire, mais lui devait savoir qu’il y aurait des crises difficiles à surmonter!

j’étais sa 2ème femme, il savait qu’il lui arrivait de partir en vrille, pour un rien, et que ça pouvait mettre le couple en difficulté… mais je n’ai pas posé de questions, l’amour qui scellait notre couple me donnait la force de m’engager, et de trouver la force de surmonter les moments les plus durs… et il y en a eu; souvent j’ai cru que j’allais lâcher, mais j’ai trouvé les ressources pour tout surmonter…

je suis d’accord pour témoigner avec le collectif dont vous parlez, comment dois-je procéder ?
j’espère que vous allez bien, et que vous progressez à gérer vos problèmes ?

cordialement,
Chantal

Répondre
Caroline
31 mars 2020 chez 6 h 31 min

Bonjour Chantal,

Ils est difficile pour l’entourage de comprendre, c’est pour ça qu’il faut en parler.Comprendre le trouble ce n’est pas tout accepter de l’autre, mais faire en sorte de ne pas le prendre personnellement, ou de ne pas envenimé les choses.

Si mes mots vous ont réconforté, même un peu c’est bien, c’est le but de mon témoignage.
Oui je vais bien merci, je progresse, surtout parce-que je suis en demande de changements et qu’en face de moi j’ai deux psy qui sont présents et actifs,c’est un travail collectif.

Pour le témoignage avec le collectif voici la chaîne YouTube https://www.youtube.com/channel/UCQ1UotP7e2Boz8K_RX6lErA
et l’adresse email pour écrire à Xavier collectifhumainvisible@gmail.com.
Si vous le faites, vous allez voir c’est tellement libérateur !
En faisant mes témoignages, je me suis rendue compte de certaines choses que je n’avais pas conscience avant.
à bientôt j’espère dans le collectif

Caroline

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Cicou
31 juillet 2020 chez 23 h 42 min

Merci

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Caroline
17 août 2020 chez 7 h 07 min

Bonjour, Cicou

Merci à vous d’avoir pris le temps de l’écoute de mon témoignage.

Répondre
Lucille
25 août 2020 chez 10 h 48 min

Bonjour,

voila je suis borderline, je le sais depuis maintenant 4 mois, j’ai été diagnostiqué par mon psychiatre, je suis un traitement pour gérer mes humeurs, depuis l’enfance ce trouble de la personnalité a toujours été présent : (monter de colère, hypersansibilité, peur de l’abandon, scarification) et il m’a suivi toute mon adolescence pensant être lunatique j’ai appris à vivre avec, avec mes peurs, mes angoisses, ma nervosité, mes états dépressif j’ai toujours cru que cela faisait parti de mon caractère, autour de moi on ne comprend pas très bien ce que je vie, sans le traitement j’ai des angoisses à longueur de temps, je suis en colère pour une petite chose insignifiante, j’ai du mal à supporter quand mon futur mari est loin de moi j’ai cette impression d’abandon, je dois téléphoner à ma mère au moins 5 à 6 fois par jour, il m’arrivait même de me faire mal physiquement, je n’ai pas beaucoup d’amis proche j’ai peur de ne pas être aimé, aujourd’hui ce comportement change grâce aux médicaments, et à mon suivi psychologique, ce n’est pas facile tous les jours mais de ne pas être seule me rassure surtout d’être comprise, j’ai un peu de mal à m’exprimé mais je me retrouve dans votre témoignage et dans les commentaires nous ne sommes plus seul.
à bientôt

Répondre
Caroline
2 septembre 2020 chez 7 h 22 min

Bonjour Lucille

Merci pour la prise de parole.Vous aviez conscience d’être différente et maintenant vous savez pourquoi. Les premiers mois après l’annonce du trouble ne sont pas faciles, mais pour moi au final comprendre ma beaucoup aider.Nous avons tous des vies différentes avec un trouble commun qui se manifeste plus ou moins intensément.La prise en charge psychologique ou psychiatrique est importante et demande un travail personnel important et déstabilisant.L’évolution est possible vers un apaisement de certains symptômes, il y a des rechutes et c’est normal, nous fessons ce que nous pouvons dans ce combat interne qui est le nôtre. Je me permet le partage de ma chaîne, j’ai fais des podcasts sans grandes prétentions, mais si cela peut vous aider ou si vous avez besoin de parler. https://www.youtube.com/channel/UCaxuN-LRNwybA_Amim07-xA

Caroline

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ANTOINE BALAVEN
7 septembre 2020 chez 19 h 24 min

Bonjour , merci pour vos témoignages ,je souffre d un trouble borderline depuis mon adolescence ,je me retrouve bien evidemment dans vos témoignages ..
ce sentiment de vide , d hypersensibilité , d abandon qui me paralyse dans beaucoup de situations ,
l angoisse permanente dans une grande solitude est ce qui me paralyse le plus,
l absence de joie au contact des autres ou je fais tellement semblant d etre la que ca peut etre genant à force vis à vis des autres
je me sens comme une éponge ,
des émotions pénibles ressurgissent en permanence alors je fuis
comme « éléphant Man »
ce n est pas évident d etre pris en charge car on semble étrange pour le corps médical (psychiatre )
en effet le trouble est à la frontiere de toutes les maladies psychiatriques
pour ma part j ai 45 ans et j ai un parcours du combattant dans ce domaine , j ai essaye toutes les thérapies et le plus dur aujourd’hui sont les épisodes dépressifs majeurs , l envie de rien et la difficulté à se concentrer
le décalage entre la compréhension de ma problématique sur certains points et la souffrance que je peux ressentir dans certaines situations anodines
me font vivre comme étranger à moi meme à force alors le sommeil est le seul refuge
d aller jusqu’au bout d une tache ou d’un projet est ce qui m’ handicape le plus en ce moment comme si j étais condamné à l échec
j ai essaye en milieu hospitalier plusieurs thérapies mais j en ressort plus abimé à chaque fois ou alors avec le meme conseil systématique
(il faut etre suivi en particulier)
ce qui m éloigne d un interet pour la vie sociale aujourd hui
a force je me replie sur moi meme je parle tout seul le plus dur est d entendre dire mais c est rien tu réfléchis trop

Répondre
Caroline
8 septembre 2020 chez 11 h 30 min

Bonjour Antoine,

Merci d’avoir pris le temps de l’écoute et pour votre écrit de vos ressentis.
Je vois bien le coté de faire semblant aux yeux des autres, et c’est aussi faire semblant avec nous même c’est bien triste.
Je confirme quand même qu’un suivi en individuel est nécessaire, les hôpitaux manques de temps, de place, ils sont moins disponible en cas de besoin.Il est certain que le contexte actuel rend difficile ce besoin de sociabilité dont nous avons besoin.
Si seulement c’était rien, trop réfléchir ! C’est qu’ils ne comprennent pas le trouble, vous, essayez de leur faire écouter un témoignage qui vous ressemble le plus cela fonctionne bien en général. J’étais aussi en surcharge mental je faisais trop de choses en même temps pour surement me noyer pour ne plus penser. Faites une chose après l’autre, sans bruit, et vous verre je l’espère des améliorations.

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Ornela
5 octobre 2020 chez 11 h 02 min

Bonjour,
Je suis également borderline
Je n’ai pas été diagnostiquée
Je le sais simplement
C’est comme une évidence
Et ça a été l’évidence face au nombreuses questions que je me posais.
Jai subi une enfance traumatique
Agression sexuelle
Abandon/
Rejet
Insécurité
Violence psychologique
Et parfois physique.
Pour encaissé tout cela sans jamais rien aggravé
J’ai toujours pris sur moi en me mettant sur off
Et simplement être ce que l’on veut que je sois, pas un problèmes
Pas un rajout de soucis.
Mais cela n’a forcément pas aider a ma construction.
J’ai 20 ans
Et je traîne ça avec moi.
Je suis le genre de personne qui va amasser sans parlé, sans dire stop d’un point vue extérieure
Je ne sais pas faire
Jai gardé le même mécanisme étant enfant.
Par contre étant donné que ce que je ressens comme émotions je ne peux le contrée tant c’est extrême
Je vais agir en conséquence mais dune mauvaise manières
Envers moi même .
Car je met un point d’honneur a ne pas répéter le mal que l’on ma fait et fait encore a ce jour.
Je pourrais être sacrément méchante lors de c’est émotions de tristesse , énervement , haine rage que l’on m’a causé, mais je prend sur moi a fin de ne pas devenir ce qui me fait souffrir.
Je veux tirer leçon de ce trouble et de mes épreuves.
Je sais que j’ai encore bcp a faire.
Relations amicales c’est assez spécial je fais en sorte de ne pas tt mettre en l’air en faisant la part des choses, car j’ai de bonnes personnes a mes côtes et ne méritent pas mes impulsivité d’émotions,
En relation amoureuse par contre je suis odieuse, une sans cœur, je t’aime dégage reviens tes mon amour j’ai besoin de toi, ça ressemble a de la manipulation.
Je ne supporte pas être aimer et sentir cet amour que l’on me porte, je n’aime pas aimé c’est assez étrange je me Sens très vulnérable quand j’aime dans ce genre de relation , et puis il y a un autre côté qui crie aime moi, aide moi, regarde moi tel que je suis et dit moi que tu patientera face a ça.
Et j’ai eu cet personne a mes côtés qui malgré mon processus pour le faire fuir et tte c’est contradiction , il ma dit je m’en fiche je patienterais.
J’avais 16 ans , nous étions des ados mais notre relation n’était pas fondé juste comme ça . Elle avait du sens et aurait pu avoir de la stabilité et bcp de bien et je pense que c’est ça également que je n’ai pas supporter.
L’instabilité est en moi sous toutes ses formes et à aussi été le reflet de ma vie.

Relations familiales c’est Complexe
J’aime inconditionnellement
Mais il suffit qu’il y est une frustration ou autres pour que l’envi de les raillé de ma vie se fasse sans aucune émotion, car je ne leurs donne pas le droit de me faire du mal , une famille n’est pas censé être source de nuisance pour les siens.

En sommes je tribuche encore pas mal sur moi, faire face à soi tt les jours n’est pas simple, j’ai n’ai pas encore pu me détacher de certains facteurs très nocifes pour moi, je patiente et espère ne jamais éclater dune mauvaise manière car je n’irais pas de main morte je pense et tte paroles n’est vraiment pas bonne a dire.
Self control quoi, il faut simplement que je trouve un exutoire, car je n’est pas le courage de parlée au concerné au risque de dégringoler et ne pas savoir me gérer, je préfère amplement que ca empiéte sur moi.

Ce trouble est en tout cas un phénomène je trouve, ressentir et passer par tout un tas d’émotions extrême plusieurs fois par j pour un rien et un tout , je me sens chanceuse de réussir a gardé la face extérieurement, on me pense simplement hypersensible et ou et là ça me fait bien rire une sans cœur sans émotion vide
Alors que mon cœur recèle tant de choses autant négatives que positives et le plus dans tt ça c’est que nous sommes de nature a aider les autres, a aimer être un bien autour de sois, attentionné, ingénieux, spontanément, remplie d’énergie, persévèrent , loyaux, sincère, empathique.

Je vous remercie de nous permettre de pouvoir stationner des mots sur tout cela.

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Caroline
5 octobre 2020 chez 12 h 31 min

Bonjour Orlena,

Merci infiniment pour le partage de vos ressentis, émotions, vécu. Je sais que ce n’est pas simple de prendre la parole.
Vous avez la chance d’être jeune et de savoir, même si vous n’avez pas de diagnostic il y a des choses qui ne trompent pas. Après quand vous le pourrez vous verrez pour le faire. Vous avez sur internet beaucoup de choses qui peuvent vous aider dans votre avancement. Il va falloir quand même que vous puissiez un jour être vous et pouvoir libérez votre parole. Il faut un entourage sincère et patient c’est super important.
Je suis contente que mon témoignage ouvre la porte à la parole, de vos maux.
Si vous le souhaitez sur la chaine du collectif sur YouTube il y a d’autres témoignages.

Caroline

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Patrice
5 février 2021 chez 19 h 35 min

Bonjour
Touché par tout ce que je viens de lire ici.
Ma compagne n’est pas diagnostiquée borderline mais est suivie depuis plus d’un an par un psychiatre qui ne semble pas tout voir, encore faut-il le pouvoir. Je pense qu’elle l’est, je le crois, des fois je doute car je ne suis pas un professionnel.
Je suis ‘avec elle’ depuis 9 ans dans quelques jours, 9 années de plein de magnifiques choses, 9 années de choses folles, mais pas 9 années complètes car elle est partie 3 ou 4 fois…une fois pour une année complète. Ce qui est très difficile à vivre, malgré une connaissance presque pointue de tout ça, c’est cette capacité à ‘ faire cesser ‘ l’amour en passant en quelques jours d’une fusion totale ou presque à un état d’éloignement où la froideur devient totale…C’est ce que je vis depuis Décembre et, malgré toute ma connaissance de ça, l’année 2020 ayant été une année superbe, c’est tellement destructeur. Elle a décidé de devenir coach et tente depuis plus d’un an de démarrer un début de commencement mais s’arrête systématiquement à la porte….Bref, c’est compliqué.
Je vous remercie pour tout ce qui est écrit ici.

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Caroline
6 février 2021 chez 9 h 33 min

Bonjour Patrice,
Malheureusement certains psychiatres ont des résistances à faire ou à dire les diagnostics. Je n’ose imaginer ce que vous ressentez dans cette situation de mise à distance, de froid de chaud. Oui il y a souvent un manque de confiance qui fait que les projets sont là mais souvent pas aboutis. Il lui faut une bonne thérapie, comme TCC cela aide beaucoup. Et vous aussi vous avez besoin de soutiens et de comprendre, de savoir. Savoir ce qui se passe en nous en l’autre aide énormément même si c’est compliqué. J’ai une chaine Youtube si vous souhaitez en savoir un peu plus ou parler. Vous trouverez le lien sous ma vidéo dans la chaîne du collectif l’humain visible sur YouTube où il y a également d’autres témoignages sur le sujet.
Caroline

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patrice
9 février 2021 chez 16 h 13 min

Merci Caroline
Je crois, je souhaite et j’espère son retour, elle voudra que je porte la responsabilité de son départ ( comme à chaque fois étrangement ), Mais pour le moment c’est un silence quasi absolu après des textos en fin nov. et début dec. très amoureux, des vacances très belles et un temps de confinement partagé. Il y a toujours une part de moi qui pense ‘ cette fois elle ne reviendra pas ‘ car cela fait longtemps que ce n’arrivait plus et j’avais cru qu’elle était capable de dépasser ce genre de moment impossible à comprendre. Je dois vraiment puiser dans des réserves insoupçonnées.
Je vous remercie.

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Caroline
29 juin 2021 chez 16 h 21 min

Bonjour Patrice
Je me demande, où en êtes vous depuis le temps ? J’espère que vous avez trouvez l’apaisement que nous méritons tous.

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NATHALIE P
7 juin 2021 chez 15 h 43 min

Bonjour,
Merci pour ce témoignage, on apprend beaucoup en vous écoutant et c’est très intéressant et touchant.
De mon côté, j’ai un collègue dont je pense qu’il est borderline. Nous avions une relation assez proche, nous n’étions pas en couple mais il y avait une attirance. Et brusquement il y a quelques semaines, il est devenu distant jusqu’à finalement exploser de colère un matin. Tout est parti d’un malentendu, j’ai voulu réparer les choses et là il m’a dit qu’il fallait que j’arrête, qu’il n’y avais pas de nous. J’avais bien remarqué des comportements étranges chez lui avant ça (instabilité émotionnelle, relation fusionnelle avec ses parents et relation idéalisée et subite avec un collègue, mauvaise image de lui, tendance à tout voir en noir ou en blanc, hypersensibilité, etc.) mais je ne pensais pas à ce genre de trouble. Dans l’ignorance de son état (je pense que lui aussi l’ignore), j’ai pris mes distances suite à son accès de colère et depuis nous n’avons que des échanges professionnels. Quand il me répond, il est adorable, quand je le croise dans les couloirs, il est mal à l’aise, près de raser les murs et il n’ose pas me regarder. Il s’est aussi subitement rapproché de façon assez intense d’autres collègues avec qui jusqu’à présent il n’avait que des relations superficielles. Je n’ose pas revenir vers lui. Je pense qu’il a eu peur ou que j’ai dit quelque chose qui lui a donné l’impression que j’allais l’abandonner. Aujourd’hui, je ne sais pas, malgré tout ce que je peux lire, s’il a envie que je revienne vers lui. C’est une « maladie » qui fait souffrir beaucoup de monde : le borderline et son entourage.

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Caroline
29 juin 2021 chez 16 h 17 min

Bonjour Nathalie
Merci pour votre commentaire, que je n’avais pas vu avant.
Je ne sais pas pour votre collègue, mais tout est possible. C’est de vous interrogée sur le sujet, cela prouve que cette personne compte pour vous et que vous avez une intelligence émotionnelle. Il semble que le trouble soit plus compliqué pour les hommes, avec des colères intenses. Vous pouvez peut-être être là pour lui sans être trop là.
Qu’il sache que vous ne lui en voulez pas et que s’il souhaite revenir, il n’y a pas de rancune. C’est effectivement un trouble difficile pour tous, mais avec de l’aide tout est possible dans le positif. Nous avons tous dans notre entourage des personnes différentes, sans pour autant imaginer une maladie ou trouble psy, c’est un monde inconnu pour beaucoup. Il ne se rend effectivement surement pas compte de son fonctionnement, c’est dommage pour lui, car il semble en souffrir, d’où les colères quand c’est trop intense. Le temps apaise les choses parfois…

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Sylvie Turbiez
16 août 2021 chez 15 h 27 min

Bonjour Caroline
Je vous remercie pour votre témoignage si touchant. Je ne connaissais pas ce trouble ou tout au moins j’en avais entendu parler mais sans pouvoir me représenter ce que vivent les personnes borderline.
Grâce à votre témoignages et tous ceux publiés dans les commentaires , je comprends mieux maintenant les agissements et réactions de mon compagnon.

J’aime sincèrement cet homme. Nous avons de merveilleux moments mais il met fin régulièrement à notre relation sans explication et sans raison apparente pour moi, pour des broutilles, pour des choses ou des exigences de sa part que je n’accepte pas car elles ne me conviennent pas. Il me rejette, m’oblige à rentrer chez moi en me disant que tout est fini qu’on est pas compatibles. Sur le moment il est incapable de m’expliquer pourquoi, devient méchant et il a des paroles blessantes pour que je m’en aille en colère sans pleurer ou sans lui demander d’arrêter de démolir notre relation. Il me dit de ne pas m’accrocher à lui, qu’il n’est pas un homme pour moi, que je mérite mieux que ça …
Puis quelques jours après revient.
Je sais qu’il souffre Mais comment faire, comment réagir pour qu’il comprenne que je serai là pour lui si il m’oblige à partir à chaque fois.
Encore merci pour votre témoignage

Répondre
Caroline
15 février 2022 chez 21 h 14 min

Bonsoir Sylvie, je découvre votre message tardivement. Merci à vous, je suis heureuse si vous avez pu comprendre facilement le trouble et votre conjoint. Pour qu’il comprenne que vous serrez toujours là, ce n’est pas si simple. Il faut qu’il accepte de faire un travail en profondeur sur lui et cela demande du temps, mais c’est possible. Si vous le souhaitez, j’ai une chaîne youtube, c’est Cmoi avec le même arbre que sur mon témoignage, il y a d’autres vidéos sur le trouble. Vous devez aussi en apprendre plus sur le trouble, il n’y a que comme ça que vous arriverez à évité certains désaccords, ans pour autant vous oublié, car ce n’est pas le but. Mais savoir comment réagir aide beaucoup, mon mari vous le dirait avec du recul sur la scène, il est possible d’en rire après. Ne pas revenir su ce qui est fait, c’est trop tard, simplement tenter de ne pas reproduire les même schémas.
Merci pour l’écoute
Caroline

Répondre
Jérôme
12 septembre 2023 chez 10 h 44 min

Bonjour Caroline

Merci pour votre témoignage. Votre démarche est courageuse et me donne un peu d’espoir. Vos mots m’ont fait du bien. Votre expérience prouve qu’il est possible de faire face à ce trouble.

Je vis auprès d’une personne dont les comportements au quotidien semblent indiquer qu’elle pourrait souffrir d’un trouble de la régulation émotionnelle.
La manifestation de différents symptômes recoupent le tableau clinique du TPB : un mot, une remarque anodine, un conseil ou un regard mal ou surinterprété peut déclencher des tempêtes émotionnelles de grande intensité, de brusques changements d’humeur que rien ne laisse présager, recours quasi systématique au déni, une vision souvent déformée de la réalité qui s’apparente à une forme de manipulation, des crises de jalousie sans fondement, dysmorphophobie ( c’est un très belle femme de 47 ans, mais, selon ses mots, elle se trouve régulièrement, »vieille, grosse et moche », cela bien que je ne cesse de lui dire combien je la trouve jolie ou que son entourage, et bien au delà de celui-ci, lui renvoie le même compliment), des menaces de se supprimer (sans qu’il n’y ait jamais eu de réel passage à l’acte, mais des pulsions du type ouvrir la fenêtre en menaçant de s’y précipiter, ou se saisir d’un couteau et de menacer de le retourner contre elle), des situations de stress minimes (comme avoir égaré un chargeur de téléphone ou une cigarette électronique ) se transforment en crise de panique, c’est alors comme si toute la vie devait être remise en cause, des campagnes de dénigrement à mon égard auprès de certains de ces proches, une difficulté à entendre un point de vue différent, sans qu’elle ait la sensation d’être réduite à rien, d’être nulle, d’être humiliée, cela peut prendre la forme d’une grande colère ou à l’inverse d’un grand abattement, impossibilité (à de très rares exceptions) de se remettre en cause, c’est toujours la faute des autres, un besoin chronique d’être rassurée, etc, autant de symptômes parmi d’autres qui cochent le tableau clinique du TPL.
Je reste néanmoins prudent sur ce « diagnostique », car il est établi qu’il existe des comorbidités avec d’autres troubles, comme les troubles narcissiques ou histrionique et de surcroît, je ne suis pas compétent en la matière.
Par ailleurs c’est aussi une personne qui peut être joyeuse, généreuse, drôle. Elle est intelligente et cultivée, épanouie et reconnue dans son métier (même si régulièrement elle doute d’elle-même ).
De l’extérieur, on ne peut imaginer ce qui est évoqué plus haut. Elle entretient une vie sociale dense et apparemment équilibrée. Les crises sont principalement dédiées à l’espace intime.
Quand nous nous sommes rencontrés je n’ai eu affaire qu’à l’aspect lumineux de sa personnalité. Impossible d’imaginer son côté sombre
Très vite nous avons formé un famille recomposée idéale.
Peu à peu, les premiers dysfonctionnements sont apparus. Je les ai tout d’abord relativisés. Puis ils se sont multipliés, pour devenir plus pesant, tant en fréquence qu’en intensité.
Dès lors des disputes ont émaillé notre relation. Dés que celles-ci sont apparues, j’ai très tôt proposé que nous entamions une thérapie de couple. Après avoir essuyé plusieurs refus, elle a fini par accepter.
Les premières séances ont été très positives et nous avons vite enregistré une amélioration dans nos rapports, un apaisement. Elle se sentait en confiance.
Puis la rupture avec la thérapie fut aussi imprévisible que violente.
Elle ne reconnaissait plus aucune compétence à notre thérapeute, usant d’un langage ordurier à son égard, elle prétendait que nous étions liguée contre elle et que nous voulions la détruire.
Suite à cela j’ai voulu me séparer.
Une longue absence de plusieurs semaines pour le travail m’en donnait l’opportunité. Nous avons à ce moment échangé de nombreux et longs mails et suite à cela nous avons décidé de donner une nouvelle chance à notre histoire et d’en reprendre son court.
Cependant, j’ai voulu comprendre ce qui se passait, de quoi tout cela était-il le nom..
Car malgré les nombreuses situations de crises, il est possible (de moins en moins ) de passer des moments joyeux et sereins? Dans ces moments suspendus, la vie reconnecte avec l’espoir, le désir et l’amour.
J’ai souvent la sensation de vivre avec deux personnes différentes, une sorte de Jekill & Hyde, d’autant plus que les crises arrivent le plus fréquemment le soir ou la nuit.
Par moments, je pense également à Dorian Gray. A l’instar du héros du roman éponyme, elle apparaît comme un être flamboyant et assuré en société quand la peinture de son portrait, remisée au grenier hors de la vue de tous, s’altère et se corrompt au fil du temps, jusqu’à en devenir hideuse et monstrueuse, laissant apparaître les replis tortueux de son âme malade . Personne ne doit y avoir accès, sous peine de mort. C’est ce qui arrive à son ami Basil qui découvre le terrible secret du tableau.
J’ai alors entrepris un long travail pour tenter de démêler tous ces nœuds. J’ai lu quantité d’ouvrages, d’articles de revues scientifiques et de thèses universitaires, je me suis renseigné auprès d’associations pour tenter de saisir ce qui nous arrivait. C’est ainsi que j’ai compris que les aspects les plus sombres de la personnalité de ma compagne n’étaient pas les fruits de sa volonté, mais que j’avais face à moi une personne aliénée par une pathologie dont il n’est pas simple d’établir le bon diagnostique, un être en souffrance, qui malgré lui faisait souffrir son entourage de manière plus ou moins inconsciente.

A ce stade je ne sais plus quoi faire, si ce n’est que j’ai prochainement rdv avec un psychiatre, pour tenter de trouver du soutien et peut-être des solutions.
Car s’il est très clair aujourd’hui que je vis auprès de quelqu’un qui probablement souffre de troubles de la personnalité (duquel ou desquel ?) et dont la vraie nature semble ensevelie et ne peut émergée véritablement. Car c’est une personne bonne et généreuse. Mais il n’en reste pas moins que cela est très difficile à vivre au quotidien. Cela fini par user toutes les résistances et les bonnes volontés et parfois l’amour aussi…

La question aujourd’hui est de savoir comment il est possible d’amener ma compagne à prendre conscience de tout ceci s’il elle reste dans le déni?
Et si cela était possible, comment l’amener à cette prise de conscience, pour éventuellement commencer un travail d’introspection et réparateur?
Dans le mesure où la personnalité s’est structurée de cette manière, en mettant en place toute une architecture de mécanismes de défense, lui est-il possible de renoncer à ces défenses sous peine de voire s’effondrer toute la structure ?
J’avoue me sentir perdu et ne plus savoir quoi faire pour notre famille et pour elle, dont « le besoin de consolation est impossible à rassasier »
Merci pour cette boîte de dialogue, qui m’a permis de coucher ces mots.
Jérôme

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Caroline
23 novembre 2023 chez 15 h 16 min

Bonjour Jérôme, je viens de voir votre message.
Alors déjà merci pour vos mots. Je ne suis pas psy alors, je ne fais pas de diag, mais ca ressemble fortement au trouble. Si vous le souhaitez, j’ai une chaîne YouTube : Cmoi
Avec des vidéos sur le trouble, mais aussi sur les traumatismes.
Pour répondre à vos questions : Vous pouvez regarder une vidéo en sachant qu’elle va venir et voir sa réaction. Ou lui laisser le lien et la laisser prendre la décision de la voir quand elle le voudra et si. Vous pouvez lui dire «que cela vous fait de la peine de voir tant de souffrances en elle» mais surtout ne pas lui dire «qu’elle vous fait de la peine.» C’est renforcer le sentiment d’être néfaste pour les autres. Il lui faut une stabilité dans son entourage proche, être là pour elle sans vous oublié. Car vous avez une existence propre.
Il est possible de baisser les défenses, mais avec du temps, de la patience, de la compréhension et surtout « qu’elle soit prête » Une psychothérapie, un suivi psychologique.
Mais un soignant qui connait le trouble, c’est super important ! Mais pas que connaitre, il faut être ouvert à l’écoute, a la différence, aux traumatismes. Il faut que vous vous alliez dans des lieux de rencontres pour les familles ou par internet si besoin, mais c’est important que vous gardiez aussi votre personnalité, de ne pas disparaitre sous tout ça. Vous devez apprendre, si vous le souhaitez à apprendre a désamorcer les crises sans en rajouter. Il vaut mieux lui dire que vous sortez prendre l’air ou que vous prenez du recul, mais que vous allez revenir.
Elle peut venir sur ma chaîne discuter si elle veut.
Merci à vous

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