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20 juillet 2016

Nice

attentats de nice

Les voisins du tueur de Nice l’attestent, il était fou. Terroriste sans réelle démarche politique ou religieuse revendicative, lui, c’est d’abord un déséquilibré, un alcoolique, violent avec sa femme qui aurait trouvé par cet acte suicidaire un exutoire à sa démence.

Un cas psychiatrique diront-ils. Alors qu’il avait 19 ans, il a consulté un psychiatre pour une dépression, celui-ci raconte aux médias:

« C’est son père qui l’a forcé à venir me voir. Il ne comprenait pas pourquoi son fils, qui était jusqu’ici brillant, était devenu violent avec lui et n’arrivait plus à travailler à l’école (…)
Il souffrait d’une altération de la réalité, du discernement, et de troubles du comportement. Un début de psychose, donc. (…) De tels troubles non soignés pendant des années peuvent conduire à une schizophrénie. Mais je refuse catégoriquement l’idée qu’il puisse être irresponsable de son acte. Une telle violence nécessite forcément un endoctrinement, un délire de radicalisation en parallèle de ses problèmes psychologiques. Ce n’est pas l’acte d’un fou, c’est un acte prémédité et exécuté. Il y a forcément eu une préparation mentale.»

Si les mots ne suffisent pas à soulager la douleur, le choix des mots peut aussi faire mal.

Cet homme est mort comme un fou, comme celui dont on ne reconnaît plus l’humanité, emportant avec lui tant d’êtres innocents dans sa folie meurtrière. Alors oui, peut-être qu’il était atteint d’une pathologie psychiatrique et qu’il avait des problèmes dans sa tête. Peut-être s’est-il laissé entraîner par des forces radicalisantes. Mais c’est bien l’acte barbare d’un homme et non pas d’un malade aux circuits neuronaux défaillants.

Celui dont on parle comme s’il n’avait rien d’un homme mais tout d’un fou ne saurait donc justifier des mesures supplémentaires dans la guerre contre le terrorisme. De là à vouloir détecter les sujets à risque dans les services psychiatriques, il n’y a qu’un pas.

Mais faire la guerre au fou c’est devenir un ennemi de notre propre humanité alors contentons-nous humblement de vivre en paix avec nous-mêmes.

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