Portrait de Mathieu
Comme Mathieu, fais-toi tirer le portrait en 5 questions par Comme des fous.
Comme un faux air de famille…
Elle te fauche en plein vol, Elle se révèle insidieuse
Tu divagues, Je suis dans le déni
Elle te transforme, Elle me grignote
Tu attires l’attention, Je m’efface
Elle ne te laisse aucun répit, Elle est déjà bien installée
Tu deviens insupportable, Je procrastine
Elle nous éloigne de toi, Elle fait maintenant partie de moi
Tu reprends goût à la vie, Je commence à mettre des mots sur les maux
Elle guide de moins en moins tes pensées, Elle reste à apprivoiser
Tu te construis tant bien que mal, J’ai l’espoir d’y arriver
Elle s’appelle schizophrénie. Elle s’appelle anxiété généralisée.
Quelles sont tes inspirations dans la vie et à quoi tu aspires?
Parvenir a faire le deuil d’une vie : une vie rêvée, une vie marquée par l’insouciance, cette vie façonnée par ses envies, cette vie faite de petits et grands bonheurs.
Etre en phase avec la maladie, qui à fait de moi ce que je suis aujourd’hui, c’est la prochaine étape de ma vie.
Comment décrirais-tu ton métier et pourquoi tu l’aimes?
« La question qui tue ».
Cette interrogation fait ressurgir mes tourments : les palpitations se font sentir…la honte m’envahit.
C’est le néant, le vide.
« Je ne fais rien ».
Que penses-tu du monde de la santé mentale?
D’une façon générale, je dirai que le monde de la santé mentale se singularise par sa bienveillance, son empathie.
Se mettre émotionnellement à la place de l’autre, tout en gardant la distance nécessaire est à mes yeux assez remarquable.
Qu’est-ce qu’on peut tirer de positif de la folie?
Une force de caractère que l’on ne soupçonnait pas.
Pourrais-tu devenir un jour ministre de la santé mentale et sinon qu’est-ce que tu lui demanderais?
Une campagne nationale pour un changement de regard sur le handicap psychique.
On a souvent peur de ce que l’on ne connaît pas.
Il est important de briser les préjugés.