Comprendre la souffrance du déraciné
Un remarquable article d’Anne-Laure sur Retour en France explique avec beaucoup de justesse que la souffrance de l’enfant déraciné est liée à la rupture du sentiment d’appartenance qui sécurise sa place “dans le monde”.
Quand on voit l’accueil réservé aux migrants et le repli de bon nombre de citoyens européens sur leurs frontières nationales, on ne peut que s’inquiéter du devenir de ces enfants venus d’ailleurs, enfants d’un monde incertain, incertains d’y trouver leur place.
En lien avec ce thème de la migration, Daniel Friedmann a réalisé cet excellent documentaire qui montre comment on peut recréer le lien rompu par une approche thérapeutique transculturelle :
Mieux vaut tard que jamais plonge dans une thérapie transculturelle ethnopsychanalytique menée à l’Hôpital Avicenne (Bobigny-93 ) qui conjugue la psychanalyse et l’anthropologie, les dysfonctionnements psychiques et la dimension culturelle de l’altérité. Elle se déroule durant deux ans, de 2008 à 2010 et a été filmée de la première à la dernière séance. Les patients sont une famille hutu-tutsi réfugiée en France et confrontée à des réticences qui font écho au génocide du Rwanda.