La nouvelle Nef des fous
Dans son grand poème « La Nef des fous », Brant, le vieil écrivain du Moyen-âge allemand, nommait fous tous ceux qui ne pensaient qu’à leur vie terrestre et n’avaient souci du salut céleste.
Aujourd’hui, je dis fous ceux qui pensent trouver seuls leur salut sur la Terre sans souci du salut commun de tous les peuples de la Terre.
Comme si nous ne voguions pas tous à bord du même vaisseau
Comme si la Terre entière n’était pas pour nous tous un seul radeau
Comme si nous n’étions pas tous embarqués sur le même bateau perdu en haute mer
…
Oui, nous vivons tous sur un immense et unique bateau un vaisseau baptisé Terre, pour quelques-uns un paquebot de croisière, pour d’autres une galère, un bateau négrier, un rafiot rafistolé, où les deux-tiers de l’humanité s’entassent à fond de cale et qui risque de chavirer.
A moins peut-être qu’éclate à bord une mutinerie…Francis Combes, 26 juin 2015
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Paru dans Cerises n° 260