Portrait de Housewhite
Comme Housewhite, fais-toi tirer le portrait par Comme des fous en répondant à ces 5 questions.
Quelles sont tes inspirations dans la vie et à quoi tu aspires?
Les autres, les autres et toujours les autres. Sous toutes leurs formes.
Dans les livres, dans les films que je compulse, dans les histoires qu’on raconte, et bien-sur dans le monde réel. Les autres mais pas tous.
Les autres qui m’inspirent, puis me fascinent si je les regarde trop longtemps sont ceux qui vivent à mes yeux en totale harmonie la relation entre leurs désirs et leurs actes. Ceux qui s’épanouissent dans n’importe quel domaine mais surtout ceux dans lesquels j’aimerais m’épanouir comme eux.
Alors souvent je souffre de les voir vivre ainsi, de faire des inventaires de leur vie, de réaliser que jamais je ne pourrais être eux.
Je souffre mais j’ai appris à ne pas leur en vouloir et à ne pas les détester passionnément.
Aujourd’hui ils m’inspirent et je fais de mon mieux pour intégrer ce que je voudrais pour moi, en moi, dans ma matrice en perpétuel et parfois catastrophique changement.
Comment décrirais-tu ton métier et pourquoi tu l’aimes?
C’est un métier grâce auquel les leçons que j’ai pu tirer des pires moments et périodes de mon existence servent, si tout se passe bien, à aider d’autres personnes à voir comment comprendre leurs expériences de vie bonnes ou mauvaises.
C’est un métier que je n’aurais jamais pu faire sans assumer ma vie, sans en faire le bilan, sans me soigner et me faire soigner.
C’est un métier de partage et de transmission, non pas d’une connaissance académique mais d’une possibilité de changer de perspectives sur l’existence.
Je ne sais pas si j’ai le droit de mettre le nom de ma petite entreprise mais tous les noms qu’on a pu donner à mes ateliers ne me conviennent pas. Je dirais : réflexion / méditation / parole / partage.
Que penses-tu du monde de la santé mentale?
Que pour ce qui est de mon pays dans ce monde, je lui dois ma vie, ma clairvoyance, l’acceptation de ma normalité et un endroit où l’on m’a souhaité la bienvenue alors que je me croyais exclu du monde de tous les autres mondes.
Qu’est-ce qu’on peut tirer de positif de la folie?
Des individus dont les dysfonctionnements graves sur des choses ordinaires entraînent chez eux une aptitude extraordinaire à transfigurer le réel. Avec parfois, des miracles que seule la folie permet, qui marquent le monde et ce depuis la nuit des temps et pour toujours.
Pourrais-tu devenir un jour ministre de la santé mentale et sinon qu’est-ce que tu lui demanderais?
Non jamais. C’est une fonction qui pourrait causer tant de souffrance. Ce serait comme être ministre des pratiques sexuelles !
Si malheureusement il existe un jour, je lui demanderais de concentrer ses plus sincères efforts sur la sensibilisation sur le sujet de la santé mentale et la normalisation du dialogue sur la santé mentale à l’échelle nationale. De briser le déni de presque tout un peuple pour ne plus briser les malades conscients de leur problèmes de santé mentale.