Portrait de Kixana
Comme Kixana, fais-toi tirer le portrait par Comme des fous en répondant à ces 5 questions.
Quelles sont tes inspirations dans la vie et à quoi tu aspires?
Je suis très inspirée par certains artistes (Bach, Mozart, Cervantès, Shakespeare, Rembrandt, Tarkovski, Dostoïevski…).
Ils ont eu une grande importance dans ma vie.
C’est surtout la musique qui a joué un grand rôle dans ma vie : Bach a été pour moi un guérisseur.
Le lieu que j’apprécie le plus peut-être, ce sont les jardins de Versailles. Mais j’aime aussi beaucoup les forêts et les bords de rivière.
J’aime également beaucoup écrire.
Comment décrirais-tu ton métier et pourquoi tu l’aimes?
Je suis actuellement étudiante en lettres. Cela me plaît beaucoup parce que cela me permet d’apprendre plein de choses, de faire de belles rencontres, de développer ma sensibilité, d’avoir une plus grande ouverture d’esprit et de développer mes capacités de réflexion – choses que je croyais avoir perdu depuis le début de ma maladie.
Que penses-tu du monde de la santé mentale?
Pour ma part, j’ai eu la chance de tomber sur des soignants très à l’écoute et très investis dans leur métier.
Je pense que le monde de la santé mentale fait beaucoup de progrès, mais qu’il reste encore des choses à améliorer : les conditions de vie dans les hôpitaux psychiatriques, l’omniprésence de la psychanalyse en France, l’omniprésence aussi des traitements médicamenteux…
J’aimerais bien qu’on s’inspire davantage des pays du Nord qui ont instauré par exemple l’Open dialogue pour certains patients psychotiques.
Qu’est-ce qu’on peut tirer de positif de la folie?
Si le monde était entièrement rationnel, il serait aussi parfaitement ennuyeux.
Pourrais-tu devenir un jour ministre de la santé mentale et sinon qu’est-ce que tu lui demanderais?
Je lui demanderais plus de moyens pour les personnes qui souffrent de troubles psychiques, de manière à ce qu’elles puissent être soignées dans certains cas d’une manière plus humaine qu’avec des médicaments – grâce à l’Open dialogue notamment. Je lui demanderais aussi de demander un rapport détaillé sur l’efficacité de la psychanalyse (ou thérapie analytique), et de la bannir des milieux hospitaliers si son efficacité venait à n’être pas prouvée. Je lui demanderais à ce que les médecins soient aussi formés aux sciences humaines et lisent davantage de romans.