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21 août 2023

Portrait de Lau

Comme Lau, fais-toi tirer le portrait par Comme des fous en répondant à ces 5 questions.

Quelles sont tes inspirations dans la vie et à quoi tu aspires ?

René Char, Nietzsche, Antonin Artaud, La Sainte Vierge Marie, Baudelaire, écrire de la poésie.

J’aime la nature, même si je ne m’y promène pas assez.

J’aspire à la joie, à la paix, à rayonner du mieux que je peux. À être une bonne amie, par son écoute et ses précieux conseils. À devenir sage. À croire en moi.

Comment décrirais-tu ton métier et pourquoi tu l’aimes ?

J’ai cumulé teeeellement de jobs… j’ai été serveuse, animatrice enfant, distributrice de flyers et de magazines, agent thermal, prof’, modèle, aide-documentaliste, femme de ménage, agent d’entretien des espaces verts… mon taf préféré à été animatrice enfant en colonie de vacances lorsque j’avais l’énergie (clairement avant de tomber pour de bon dans la psychose et d’être diagnostiquée). Puis aide-documentaliste. J’avais un cheffe en or. À l’écoute, bienveillante, toujours juste dans ses propos et qui me laissait une grande liberté d’action.

Aujourd’hui je vais peut-être intégrer une formation de pair-aidant.

Que penses-tu du monde de la santé mentale ?

Oulà ! C’est clairement le parent pauvre de la médecine !

Ça fait dix ans que je suis diagnostiquée et sous traitement et j’en ai eu des H.O (hospitalisation d’office, sur ordre du préfet) et des H.L (hospitalisation de mon plein gré).

Pour moi cela varie énormément suivant l’endroit où l’on se trouve et le type d’hospit’. D’un hosto à l’autre, voire même d’un service à l’autre, beaucoup de choses peuvent changer.

Qu’est-ce qu’on peut tirer de positif de la folie ?

La capacité à se remettre en question, à réfléchir et ressentir autrement. À être tolérant et bienveillant avec soi-même et ses pairs.

Ma folie m’a sauvé la vie car si je n’avais pas décompensé, je me serai suicidée.

Pourrais-tu devenir un jour ministre de la santé mentale et sinon qu’est-ce que tu lui demanderais ?

D’enlever la sélection en Master (psycho ou autre) et d’abroger Parcours Sup’. Trop de dégâts chez les jeunes.

Plus de psychologues, prise en charge pour les moins de 25 ans.

Mettre en place des campagnes d’information et de sensibilisation aux différents troubles psy et maladies psy.

Une meilleure formation des psychiatres incluant obligatoirement un volet thérapeutique (EMDR ou thérapies longues, suivant les besoins de chacun, chacune).

Plus de CMP (centre médico-psychologique) et d’hôpitaux ouverts.

Penser le soin non comme la simple disparition des symptômes mais dans la globalité de l’être en souffrance.

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