Close

18 décembre 2020

Portrait de Loulou

vive brigitte fontaine

Comme Loulou, fais-toi tirer le portrait par Comme des fous en répondant à ces 5 questions.

Quelles sont tes inspirations dans la vie et à quoi tu aspires?

Voyager, revivre, revoir la beauté, assister à un concert de Neil Young, retourner au Maroc, retrouver le souffle pour chanter mes chansons, quitter la ville, retrouver un soupçon d’insouciance, ne plus jamais revoir ma sœur, aimer.

Comment décrirais-tu ton métier et pourquoi tu l’aimes?

J’écris des chansons depuis l’enfance, j’aime ça parce que quand l’inspiration m’envahit, je m’envole, ce sont les seuls moments où le poids de la vie et où mon désespoir s’évanouissent.

Une fois que la chanson est terminée, je n’ai plus peur pendant quelques heures.

Que penses-tu du monde de la santé mentale?

C’est un immense fourbi où il faut se frayer un chemin et éviter les pièges.

Qu’est-ce qu’on peut tirer de positif de la folie?

La découverte, la création et la faculté d’identifier ce qui est juste et ce qui ne l’est pas. Je pense qu’elle permet aussi de mieux comprendre la souffrance des personnes qui nous entourent ou que l’on aperçoit dans la rue ou que l’on observe, assis, seul sur un banc.

Peut-être aussi qu’elle nous aide à ne pas être dans le jugement.

C’est aussi la possibilité de s’extirper du moule, et de se révolter.

Parfois ça peut nous faire ressentir des émotions extrêmement fortes et profondes, qu’elles soient agréables, voir exquises, ou au contraire atrocement douloureuse.

Pourrais-tu devenir un jour ministre de la santé mentale et sinon qu’est-ce que tu lui demanderais?

Ministre, non. Je lui demanderais tellement de choses…

Qu’il fasse en sorte que la vie que mènent les êtres humains soit moins violente, et qu’il commence par se poser des questions sur sa propre folie qu’il a dû dissimuler pour accéder à ce job.

Je lui demanderais aussi de moins parler, voir de se taire, mais d’agir pour prendre soin des enfants, des hommes et des femmes qui sont en souffrance. Et d’ouvrir le tiroir-caisse pour pour doubler les effectifs du personnel soignant et que la formation de ces personnes soit davantage orienté sur le dialogue, l’écoute et l’accompagnement plutôt que de poser un diagnostic et d’administrer les psychotropes qui amputent et emprisonnent les personnes considérées comme « malade » ou ne correspondant pas à la norme.

Il y a une chanson d’Alain Bashung où à un moment il dit « je veux rester fou ».

Moi j’entends là-dedans « je veux rester vivant »…

Aimons ce que nous sommes!

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *