Portrait de Pyoon
Comme Pyoon, fais-toi tirer le portrait par Comme des fous en répondant à ces 5 questions.
Quelles sont tes inspirations dans la vie et à quoi tu aspires ?
Mes ami.e.s, mon compagnon, mon enfant.
Les paysages de montagne et les balades en forêt, observer les plantes, peindre.
Les histoires qui me font pleurer parce qu’elles m’émeuvent.
J’aspire à plus de compréhension pour tout.e un.e chacun.e. A déconstruire les hiérarchies dichotomiques qui sont enfermantes et aliénantes et agissent comme des outils de soumission des individus.
Comment décrirais-tu ton métier et pourquoi tu l’aimes ?
Deux métiers:
- proposer des connaissances relatives à la botanique et ses usages.
être dehors, me balader, observer, être attentive, partager avec autrui, découvrir, enquêter presque. - étudier la psychologie clinique.
Lire des cours, apprendre, faire des études de cas, me questionner, travailler mon savoir et mon savoir-être.
Que penses-tu du monde de la santé mentale ?
J’ai envie de penser qu’il est à la pointe de la réflexion sur le soin quant à l’humain dans sa capacité à prendre en compte l’individu dans sa complexité et dans son intégralité singulière.
Cette vision holiste me semble un bon horizon pour le soin en règle générale, qu’il concerne le trouble mental ou la maladie organique.
Toutefois c’est une vision avec les lunettes roses de l’optimisme. Le manque de moyens, de personnels, d’accessibilité à des structures de soin et la stigmatisation ainsi que la faiblesse des politiques sociales et éducatives qui organisent le cadre de la santé mental en France sont aussi des réalités concrètes.
Qu’est-ce qu’on peut tirer de positif de la folie ?
L’occasion d’aller puiser profondément dans nos ressources.
Pourrais-tu devenir un jour ministre de la santé mentale et sinon qu’est-ce que tu lui demanderais ?
Non.
Plus de moyens, une accessibilité aux formations pour permettre d’étoffer la boîte à outils des praticien.ne.s, une éducation dès le plus jeune âge à l’expression des émotions et de la souffrance.
La stigmatisation du mal-être liée à la demande permanente de performance et d’individualisme me semble en effet des facteurs qui rendent notre société et ses membres vulnérables aux troubles mentaux.