Témoignage au Psychodon 2019 à l’Olympia
Didier Meillerand : Joan, tu es le créateur du blog Comme des fous, quel est ton objectif ?
La folie expliquée simplement comme une maladie du cerveau, c’était assez désespérant pour moi. Je voulais montrer que ces expériences ont une richesse, qu’il y a un sens derrière la souffrance, pour à la fois déstigmatiser et donner de l’espoir, en valorisant la parole des personnes directement concernées.
Didier Meillerand : Quand tu parles de ton trouble, quel mot tu mets dessus?
Moi, je dis que je suis psychiatrisé. J’ai vécu des expériences de soin traumatisantes comme quand on m’a attaché aux urgences ou mis à l’isolement à l’hôpital.
Ce qui ne m’empêche pas d’être solidaire avec les urgentistes actuellement en grève dans toute la France.
Par chance, j’ai découvert par la suite le soin par la relation et par le dialogue et j’ai pu être accompagné par une clinique de soins-études pour finir mon mémoire d’architecture.
Didier Meillerand : Toi l’architecte, qu’est-ce que tu aimerais construire ?
J’aimerais qu’on construise ensemble une société capable d’accueillir la fragilité, qu’on cesse de voir la maladie psychique comme un dysfonctionnement individuel et qu’on puisse avoir une réponse collective, avec toutes les bonnes initiatives, pour permettre aux gens de trouver un accompagnement dans le soin tout comme dans la vie en général.
La citoyenneté est thérapeutique – Comme des fous
21 septembre 2019 chez 6 h 06 min[…] sur la Santé Mentale. Et puis, j’ai également participé à la soirée du Psychodon à l’Olympia cette […]