Un Récital Lexical
Un récital lexical, un film de Matthieu Dibelius.
Un dimanche par mois, au 10 rue Voltaire, juste derrière la cathédrale de Reims :
Des patients et des soignants se retrouvent pour réfléchir à voix haute.
Certains sont toujours là, quelques-uns viennent souvent, d’autres ne font que passer.
Les Hauts Parleurs bousculent les mots à la mode, les mots « commodes » que tout le monde emploie, mais que personne n’écoute.
En transgressant le « prêt-à-parler », ils se réapproprient le pouvoir perdu de « nommer ».
Après tout : que craignent les acteurs du capitalisme linguistique qui tentent de corseter la parole et d’en neutraliser l’errance ? Que la langue leur échappe, qu’elle se brise, se « dysorthographie », qu’elle devienne impossible à mettre en équations ?
1 – Toute parole, en tant qu’elle dit quelque chose, dit pourquoi il n’y a jamais de « dernier mot ».
2 – Le langage ne dit que ce qui fait encore défaut dans tout langage.
3 – La vie d’une langue ne dépend pas de ceux qui la parlent mais de ceux à qui elle s’adresse