Changer les regards sur la folie
Eugénie, Sarah et Maeva vous invitent au 15, rue Chassagnolle aux Lilas, pour une rencontre autour du film J’aurais dû me taire, de Christophe Bargues, en présence du réalisateur et d’autres invités (special guest : le Club Thérapeutique Trouble(s) Fête du Centre médico-psychologique du Centre Hospitalier Les Murets de Villiers-sur-Marne.)
Petit repas de soutien à partir de 5 euros
réalisation : Christophe Bargues
France | 2018 | 60 minutes
Mon frère Jean-François est mort après cinq années pendant lesquelles il s’est senti persécuté par une organisation qui lui « diffusait des sons, le suivait dans la rue, voulait l’éliminer ». De ces cinq années de maladie il a laissé un témoignage hors du commun : des tableaux, des dessins et des cassettes audio, témoignages sonores de sa vie quotidienne et de son internement en hôpital psychiatrique, ainsi qu’un journal de bord de ses persécutions dans lequel il écrit ce qu’il vit, ressent, et expose son interprétation des faits. Ces documents sont la matière première du film ainsi que cinq courts-métrages qu’il a réalisés en super-8 vingt ans avant cette période.
La projection sera précédée d’un yoga méditation par Gourou Marc, enseignant Hatha Yoga et Vinyasa Yoga.
La « santé mentale » est une des préoccupations actuelles des politiques de santé publique, la psychiatrie revient au cœur des débats, les mobilisations soignantes sont de plus en plus fréquentes, les associations «d’usagers » de la psychiatrie fleurissent, le contrôleur du lieu de privation des libertés révèle des institutions en grande difficulté et vecteurs paradoxaux de souffrance .
La folie revient sur le devant de la scène ! Mais qu’est-ce que l’on met derrière ce mot de folie ? Qu’est ce qu’une bonne « santé mentale » ? Que vient dire de notre société en perte de repères cette manière dont nous nous soucions de la souffrance psychique de l’autre (voisins, amis, collègues de travail, parents, enfants) ? Qu’est ce que l’autre, quand avec sa différence il en vient à déstabiliser ? À quelles émotions nous confrontent ces folies, toutes particulières ? Où se situe la frontière ? Comment se situer dans cette géographie des classifications ?
Amis lilasiens et d’ailleurs, ce cycle vient questionner notre imaginaire collectif à ce sujet, les moyens d’agir, les petites choses qui en changent de grandes, et nous vous attendons pour échanger, créer et nourrir une réflexion autour de ces questions, ensemble !
Comme des fous. ©