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18 mars 2017

Valproate + grossesse = danger

La molécule commercialisée par Sanofi est décrite comme indispensable pour traiter l’épilepsie mais qu’en est-il de sa prescription par les psychiatres pour le traitement des troubles bipolaires sous l’appellation Dépakote® et Dépamide®?

valproate pictogramme

Le pictogramme apposé sur les boîtes de Dépakote®, Dépamide® et Dépakine® depuis le 1er mars 2017.

Il y a cinquante ans, la Dépakine, une trouvaille française et une petite révolution médicale, était mise en vente pour traiter l’épilepsie : le traitement fabriqué par le laboratoire Sanofi semblait alors particulièrement efficace. Mais aujourd’hui, la Dépakine est devenue un scandale sanitaire.

En cause, le principe actif qu’elle contient, le valproate de sodium, qui peut avoir de sérieuses conséquences sur le développement du fœtus : malformations congénitales et troubles du développement. Des effets graves, fréquents — jusqu’à 40% des bébés exposés in utero — connus de longue date des médecins, du laboratoire Sanofi, des autorités sanitaires (un rapport officiel a reconnu leur inertie) mais très longtemps ignorés par les principales intéressées : les femmes enceintes.

Une instruction judiciaire est ouverte

Aujourd’hui, quelle est l’ampleur des dégâts causés par la Dépakine ? Combien d’enfants handicapés ? Pouvait-on éviter cela ? Qui est responsable ? Les plaintes se multiplient, une instruction judiciaire est ouverte.

Après une série de scandales mettant en cause des médicaments (Mediator, Vioxx, etc.), l’affaire de la Dépakine signe la faillite d’un système sanitaire incapable de protéger les consommateurs.

Un sujet de Nathalie Sapéna, Valérie Lucas et Vincent Buchy, diffusé dans « Envoyé spécial » le 16 mars 2017.

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