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5 février 2018

Trouble Borderline : Entre déni et ignorance [Mélanie A]

Nombreux articles évoquent aujourd’hui le trouble borderline, appelé également trouble de la personnalité limite, expliquant les symptômes d’un point de vue scientifique mais également neurologique, puisque des études ont prouvé le rôle de l’amygdale dans la dérégulation des émotions. Nous retrouvons également des témoignages, aidant à comprendre et faire comprendre en quoi le trouble borderline est éprouvant au quotidien.

 

Pourtant, aujourd’hui encore, ce trouble reste méconnu, tant par la société que par les professionnels, allant même parfois jusqu’à nier son existence. Pourquoi autant d’ignorance sur un trouble qui touche pourtant 1 à 2% de la population mondiale contre 1% pour la schizophrénie et 1 à 2% pour la bipolarité, deux maladies à titre d’exemple, tout autant répandues mais néanmoins bien plus reconnues ?
« Les gens peuvent parfois croire que je suis normale, mais en réalité, j’ai l’impression de devenir folle. Mes peurs, mes tristesses, mes colères. Rien n’est contrôlable. Tout est toujours surdimensionné, à l’extrême. Parfois, pour un rien, je peux me mettre dans des états lamentables, et finir aux urgences. C’est pas comme si j’arrivais à contrôler, c’est ce que je n’arrive pas à expliquer aux gens. C’est plus fort que moi. J’agis parfois avec automatisme, je ne suis « plus moi », comme dans un rêve, en dehors de la réalité. Peut-être que je fuis, ma propre existence, ou ma vie. En permanence, d’une manière ou d’une autre. Les drogues, les hôpitaux, les tentatives de suicide. Et en parallèle, je peux sourire, et paraitre tout à fait « normale ». Tu croiras alors que je le suis. Et que mon trouble n’existe pas. Au fond, tu ne sauras jamais l’enfer que je vis à l’intérieur. » M.

 

Face à cette désinformation, les personnes souffrantes se retrouvent souvent à errer de psychiatres en psychiatres, de thérapeutes en thérapeutes, sans pouvoir avoir de suivi régulier ni de traitement adapté, alors que beaucoup d’entre elles estiment en avoir besoin.

 

Heureusement, il arrive également que certains patients soient satisfaits et que le suivi se fasse sur le long terme, dans la confiance et l’écoute bienveillante, vers une stabilisation du trouble.

 

Mélanie A, concernée par les troubles psychiques.

 

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