Close

6 février 2017

Portrait de Monde à l’Œil

Comme Le Monde à l’Œil, fais-toi tirer le portrait par Comme des fous en répondant à ces 5 questions.

« J’aimerais faire connaître le blog lemondealoeil.wordpress.com. »  

Quelles sont tes inspirations dans la vie et à quoi tu aspires?

Mes détracteurs : le rapport de forces me détruit, mais le dialogue m’anime. J’ai besoin de mettre à mal mes propres idées, d’affiner ma vision du monde grâce à la confrontation pacifique des esprits. Il y a aussi mes soutiens : deux ou trois amis en qui je confierais ma vie, pour peu qu’ils m’aient maintenu en elle.

J’aspire à me rendre le plus utile possible et à respecter l’échéancier de mon existence.

Comment décrirais-tu ton métier et pourquoi tu l’aimes?

En tant que multipotentiel, la stabilité professionnelle est délicate. J’évoquerai surtout mon activité d’écrivain public, au service justement du public et pourtant si méconnue de celui-ci. Même nos ancêtres copistes, les scribes, sont encore plus célèbres !
Le plus appréciable demeure l’extrême diversité des tâches demandées. Cela nécessite des qualités humaines nécessaires pour comprendre « l’esprit » du client, son besoin réel, jusqu’au respect du plus intime : celui de son propre langage.

Que penses-tu du monde de la santé mentale?

Pour en garder un souvenir très mitigé, je mettrais l’expression au pluriel. Il semble y avoir autant de mondes que de professionnels de santé.

Curieusement, le cerveau, siège de notre conscience, est la partie du corps que la science appréhende avec le plus de malaise. Le langage, verbal ou non, joue un rôle primordial dans le diagnostic, et donc dans la thérapie. Mais le risque d’erreur médicale est accru : les pathologies se renomment plus vite qu’elles ne se comprennent et la médication (qui plus est, chimique) est un réflexe dépersonnalisant parfois proche de l’expérimentation non rémunérée.

Davantage d’humilité, d’écoute et d’humain serait bénéfique pour le secteur dans son ensemble.

Qu’est-ce qu’on peut tirer de positif de la folie?

Je retourne la question : en quoi la « folie » (si tant est qu’elle existe) serait-elle plus négative que la norme (tout aussi difficile à définir) ?

Le dynamisme, la créativité, la curiosité, l’émotion, même – et surtout – en excès, nous conservent parfaitement vivants. Renoncer à cette part de nous-mêmes, c’est s’inscrire dans une spirale mortifère, dégradante, voire abrutissante.

Rester fou, à défaut de le devenir, c’est donc prendre le parti de la liberté et d’une puissante cohérence interne, hélas encore mal comprise de la société… mais peut-il en être autrement?

Pourrais-tu devenir un jour ministre de la santé mentale et sinon qu’est-ce que tu lui demanderais?

Mes propres troubles pourront justifier le « oui » comme le « non ».

Une chose est sûre : je crois qu’il faut investir massivement dans la recherche, lutter contre les « lobbies » pharmaceutiques et placer les maladies mentales au cœur des politiques publiques avec une approche transversale (santé, social et justice).

Pour cela, inverser le paradigme : exit l’abandon (voire la répression) des patients, au profit de la prévention et de la protection des plus fragiles.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *