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1 avril 2018

Portrait d’Elojoy

Comme Elojoy, fais-toi tirer le portrait en 5 questions par Comme des fous.

Quelles sont tes inspirations dans la vie et à quoi tu aspires?

Le partage du bonheur, avec de l’amour, de la famille, des amis… sur un coin vert de Terre !
Un coin vert, avec du ciel bleu, de l’eau, du soleil et plus de la chaleur humaine 🙂

J’aspire à la Paix !
J’aspire à la Joie !
J’aspire à rire, à chanter, à danser et aimer encore….

Comment décrirais-tu ton métier et pourquoi tu l’aimes?

Je suis sans emploi, j’erre avec mes questions existentielles sur mon parcours d’étudiante avorté, et je suis tétanisée à l’idée de travailler pour de vrai (horaires fixes, patron, obligation de rentabilité…).

Mais j’aime ma vie, remplie de créativité, de bonheurs simples, partagés avec les amis…
Prendre soin de moi, de mes proches.
Prendre le temps de vivre, de faire la cuisine, d’étendre le linge, d’écouter les oiseaux, de sentir les fleurs…

Que penses-tu du monde de la santé mentale?

Il y a encore beaucoup à faire, de recherches à mener, de bienveillance à amener, de dé-stigmatisation à faire…

!!! à la question, QUE PENSES-TU DE LA SANTÉ MENTALE DU MONDE ?

Je répondrais :
J’ai toujours dit que le monde est plus fou que tous mes délires confondus..
Je suis diagnostiquée bipolaire, avec des phases maniaques délirantes…
Et j’ai plutôt des « good trip »… pourtant ça se finit toujours à l’HP…

Alors qui est le plus malade, le monde ou moi ? Ou bien la folie ambiante du monde m’écœurerait-elle ? Me contaminerait-elle ? Au point de perdre la tête.

Le monde marche sur la tête, on jette de la nourriture quand d’autres meurent de faim, on pisse dans l’eau quand certains font des kilomètres pour en trouver. On vit dans un paradis que l’on détruit. On est en train de scier la branche sur laquelle on est perchée…
Le monde est définitivement MALADE…

Qu’est-ce qu’on peut tirer de positif de la folie?

La folie ? Je ne sais pas…
Ma folie ? Elle me permet de regarder le monde autrement, de prendre de la distance (entre les crises), elle m’offre le temps de vivre… une vie avec une saveur intense, et parfois trop intense.

C’est le grain de sel qui évite à la sagesse de pourrir dirait Saint François d’Assise.

Et je dirais que sans la pluie, le ciel n’aurait pas d’arc-en-ciel… et sans larmes, l’âme non plus…

Pourrais-tu devenir un jour ministre de la santé mentale et sinon qu’est-ce que tu lui demanderais?

Je ne pourrais pas devenir ministre de la santé mentale, quoi que, en y réfléchissant…

Par contre, je lui demanderais de considérer un malade, non par sa maladie, mais par son humanité, sa fragilité, sa sensibilité…

Je construirais des hôpitaux psychiatriques beaux, inspirants, avec des soignants bienveillants.
Formés à l’écoute active, à la communication non-violente.
Je mettrais un punching ball à disposition pour se défouler…
Surtout quand on est enfermé dans une chambre d’isolement pendant des semaines.

Je réenchanterais les hôpitaux de tendresse, de beauté et de légèreté… (ce qui m’a le plus manqué là-bas).

Une page, association ou initiative que tu aimerais faire connaître?

www.smiile.com

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