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17 juin 2019

Portrait de Georges

portrait de georges

Comme Georges, fais-toi tirer le portrait par Comme des fous en répondant à ces 5 questions.

Quelles sont tes inspirations dans la vie et à quoi tu aspires?

Mes aspirations sont de co-créer une société plus vivable et plus supportable pour chacun.

Je propose de partager mon savoir que j’ai acquis au fil de mon expérience de vie et donc de participer à embellir le monde par le partage l’échange et le respect de tous et de chacun.

Je vis dans le département de l’Essonne et je rencontre des gens parfois exceptionnels car tellement empreint d’une humanité chère et tant génératrice de bien-être.

J’ai été hospitalisé en psychiatrie trois ou quatre fois, je ne sais plus trop, et aujourd’hui je suis sorti d’affaire et je propose du bénévolat.

Comment décrirais-tu ton métier et pourquoi tu l’aimes?

Je n’ai jamais eu un véritable métier. Mes expériences professionnelles ont été un patchwork de différentes choses trouvées au hasard des pérégrinations de mes multiples périodes de chômage entrecoupées aussi de périodes de formations notamment dans le domaine de l’audiovisuel et du spectacle.

Aujourd’hui je vis grâce à une AAH et je propose du bénévolat en regard avec le bagage que je me suis créé au fil de mes expériences de vie. Certains diront compétences… Je trouve que c’est une belle manière d’exprimer son humanité.

Que penses-tu du monde de la santé mentale?

Le monde de la santé mentale est très vaste et j’ai pu l’observer et le vivre de l’intérieur.

Je trouve si triste et stérile l’approche qu’ont les médecins et la société en général sur la santé mentale car je crois qu’il y a bien plus de fous a lier en dehors que dans les hôpitaux psychiatriques !

Je crois qu’il faudrait remettre totalement en question notre appréhension de ce qu’est la « folie ». Tous autour de moi me voient d’une manière qui leur est propre et quelque part standardisée par notre société… mais ce qu’ils ne savent pas c’est qu’au fur et à mesure, je suis un chemin bien précis et hors de toute folie sauf de voir des fous partout!

Ce chemin est cohérent malgré les apparences et je gagne en intuitivité de jours en jours… Je crois savoir que les shamans de certaines régions du monde voient tout autrement les « fous », ils les voient comme des guérisseurs qui s’ignorent et comme des personnes approchées par des puissances et des dons particuliers de l’humanité qu’ils ne savent pas encore gérer ce qui amène selon eux a des dérèglements du psychisme. Je trouve que cette approche de la santé mentale est une piste qui mériterait d’être explorée.

Pour conclure, je ne crois pas à un état de folie définitif et je pense que c’est un passage qui dure plus ou moins longtemps selon le cas de chacun.

C’est l’enfermement chimique qui fait prolonger une situation malgré une « guérison » totale… en définitif si j’ai bien compris une chose c’est que malade mental un jour malade mental toujours… et ça c’est très dur à assumer dans cette société de la peur…

Qu’est-ce qu’on peut tirer de positif de la folie?

Je vous citerai juste cette phrase que j’ai inventée un jour que la folie m’a ouvert grand sa porte… Je parle de la sensation réelle que passée cette porte j’y serais définitivement enfermé… Je pouvais entrevoir clairement dans ma psyché cette porte entrouverte :

« La folie passagère et conseillère théière du chaos… « 

Pourrais-tu devenir un jour ministre de la santé mentale et sinon qu’est-ce que tu lui demanderais?

Qu’à jamais il y ait une telle chose !

Mais si c’était le cas, je lui demanderais de regarder la santé mentale en face et d’y voir la résultante d’une société défaillante sur de nombreux plans…

Et que plus la société se montre défaillante à garantir la liberté, le comblement des besoins élémentaires de chacun et une vie épanouissante pour tous alors elle fabriquera des malades de toutes sortes dont des malades mentaux…

Ne l’oublions jamais, le psychisme est un émetteur et un récepteur et est en interaction permanente avec son environnement et ce sur tous les plans existant.

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