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17 juin 2020

Portrait d’Élodie

portrait elodie

Comme Élodie, fais-toi tirer le portrait par Comme des fous en répondant à ces 5 questions.

Quelles sont tes inspirations dans la vie et à quoi tu aspires?

Actuellement, mes inspirations me semblent avoir changé, comme si les événements difficiles ont éteint ce battement.

Les personnes qui m’inspirent sont celles qui me font sentir bien, car elles dégagent d’elles une profonde sincérité et bonté.

Les personnes aussi qui ont subi des tempêtes. Les personnes que j’aime.

Les lieux qui m’inspirent sont souvent ceux au bord de l’eau, l’océan et la mer.

Les activités, comme la couture, la création… sont celles qui m’intéressent.

Je ne sais plus en quoi j’aspire, une paix intérieur sans se sentir éteinte peut-être.

Comment décrirais-tu ton métier et pourquoi tu l’aimes?

Je voulais travailler dans le social car je sentais à l’époque une richesse, un amour que je voulais apporter dans le milieu de la petite enfance ou dans l’humain. Ça vibrait en moi. Aujourd’hui, je ne sais pas.

Que penses-tu du monde de la santé mentale?

Je le trouve sourd. Sourd à la souffrance, sourd au bien-être, sourd et réducteur. Leur aide, leur hospitalité demande en contre-partie à être tel un pantin, sous l’obéissance pure et dure aux consignes médicales.

Aucun échange n’est réellement possible, et le patient (le « malade ») n’a pas vraiment son mot à dire. C’est difficile, ça demande une force, pour croire en soi, et se faire confiance, dans un moment de vulnérabilité ou notre parole n’a pas de valeur pour ne pas se perdre, ne pas se laisser faire.

Qu’est-ce qu’on peut tirer de positif de la folie?

La folie, c’est positif car c’est être en vie aussi.

Pourrais-tu devenir un jour ministre de la santé mentale et sinon qu’est-ce que tu lui demanderais?

Peut-être sur une courte période, mais pas seule. Je demanderais qu’on cesse de (sur)médicamenter les patients, qu’on leur permette d’être dans un état de crise dans ce lieu d’accueil, pour extérioriser ce qui a si longtemps été contenu et qui semble/est délirant, je demanderais qu’on mette en place des soignants qui font preuve de patience, pour dialoguer sur les pensées irrationnels, pour permettre au patient de revenir à la raison sur leurs angoisses autrement que par les médicaments.

Je demanderais que le patients soient considérés, qu’ils puissent à travers ce lieu aller mieux et non le contraire. Plus de liberté.

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