Forum Rétablissement 2018

Forum Rétablissement du vendredi 23 mars 2018

Thème : « Les savoirs expérientiels : constructions et usages »

Événement gratuit.

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Programme prévisionnel

09h30 – 10h00  :  Accueil
10h00 – 10h30  :  Discours d’ouverture
10h30 – 11h00  :  Qu’ai-je appris de mes expériences de maladie ?
11h00 – 11h30  :  Pause
11h30 – 12h45  :  Construction et usage des savoirs expérientiels (Table ronde)
12h45 – 14h00  :  Pause déjeuner libre
14h00 – 15h00  :  La coopération des savoirs dans la formation et la recherche (Table ronde)
15h00 – 16h00  :  La coopération des savoirs dans l’accompagnement et dans la vie ordinaire (Table ronde)
16h00 – 16h20  :  Pause
16h20 – 17h20  :  Synthèse, conclusion, ouverture (En réaction aux interventions de la journée)

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Argumentaire

Ces dernières années, les personnes vivant avec des troubles psychiques se sont vues appelées « usagers » (des services de santé mentale) puis on s’est mis à parler de leur « savoir expérientiel » pour désigner le savoir issu de l’expérience de la maladie et des soins.
Ce savoir est sans doute essentiel au processus de rétablissement. Il a toujours existé mais il est actuellement considéré autrement : son usage individuel, toujours pertinent, se double maintenant d’un usage social et professionnel. Evolution ? Révolution ?

Evolution ? Révolution ? A peine nés, les noms de ces nouveaux acteurs foisonnent : patients-experts, pair-aidants, médiateurs de santé pair, usagers formateurs, patients 2.0… ils reposent pourtant tous, notamment, sur le même postulat : ayant vécu une même maladie, on peut d’autant mieux s’entraider.

La prise de parole des usagers s’est également étendue et amplifiée, grâce au développement d’internet et des réseaux sociaux. Les témoignages et autres récits de vie se sont multipliés, par exemple dans le cadre de « communautés de patients » et de blogs, qui prennent une place singulière dans les débats, apportant témoignages, informations critiques sur les maladies et leurs traitements, échanges et mutualisation d’expériences, entraide entre pairs. Le savoir expérientiel de la maladie et du processus de rétablissement est maintenant activement partagé.

Cela étant, les usagers qui ne sont plus cantonnés à une posture de « patient patientant », ne semblent pas majoritaires. La relation soignant-soigné habituelle est le plus souvent encore vécue de manière descendante, loin d’une logique de co-construction d’un projet thérapeutique, qui mettrait en évidence la reconnaissance du savoir expérientiel. Et le passage d’une culture historique de « prise en charge » à une autre qui favoriserait l’émancipation des usagers et leur rétablissement, ne coule pas de source.

Ces nouvelles pratiques en santé mentale, qui font apparaître les expertises propres aux malades comme un ensemble de savoirs, nécessitent l’appropriation collective de nouveaux usages et font aussi émerger des questions pratiques : Que pouvons-nous tous apprendre de l’expérience de la maladie ? Quel usage « privé », familial, amical, social, professionnel, peut-on faire du savoir expérientiel ? Quel statut pour les travailleurs pairs, qu’ils agissent dans le champ sanitaire, social, médico-social, de l’accompagnement, de la formation, de la recherche, dans le champ politique, dans celui de l’entreprise ? Comment les savoirs expérientiels peuvent-ils coopérer avec les autres savoirs ?

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