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6 mars 2017

Portrait de Sylvie Ef

Comme Sylvie Ef, fais-toi tirer le portrait par Comme des fous en répondant à ces 5 questions.

« J’aimerais faire connaître l’EPS Barthélémy Durand à Etampes et sa cité culturelle. »

Quelles sont tes inspirations dans la vie et à quoi tu aspires?

J’aime les gens fragiles, dans les banlieues, les villes, les campagnes.

J’aime écrire des nouvelles, des récits courts qui surprennent par une fin inattendue, j’aime aussi aller au musée, faire de la mosaïque, tricoter, préparer à manger, me lever tôt, me coucher tôt.

J’aimerais me passer des insomnies et des angoisses et des peurs et des doutes et des douleurs et des sarcasmes aussi.

Comment décrirais-tu ton métier et pourquoi tu l’aimes?

Mon métier est nécessaire. Indispensable. C’est un métier rude et exigeant mais gratifiant aussi. Il faut une formation solide pour le maîtriser et on apprend sans arrêt, tout au long de sa carrière.

On se lève très tôt, on se couche très tard, on travaille la nuit, les weekend, les jours fériés.

On a des responsabilités importantes. C’est un travail d’équipe. On aide les gens à naître, à vivre, à mourir aussi. J’aime cette part d’humanité au service de tous. Je suis infirmière.

Que penses-tu du monde de la santé mentale?

La santé mentale n’est pas la maladie mentale. Il y a dans la santé mentale quelque chose de positif, quelque chose d’enthousiasmant : un possible. C’est un objectif à atteindre. Presque une chance qui nous pousse à connaître nos limites et à repérer les failles. A savoir frapper aux bonnes portes, au bon moment.

Qu’est-ce qu’on peut tirer de positif de la folie?

La folie permet des rencontres. d’abord avec soi puis avec les autres. La folie est une extension de l’âme. Elle est un supplément de vie, elle va de paire avec la création artistique. Elle autorise tous les possibles.

Pourrais-tu devenir un jour ministre de la santé mentale et sinon qu’est-ce que tu lui demanderais?

Moi, ministre de la santé mentale, j’ouvrirais les portes des hôpitaux psychiatriques.

Je demanderais un budget énorme au titre d’une priorité nationale. Je lutterais contre les préjugés, je lancerais des invitations à venir voir les fous, à passer tu temps avec eux.

J’informerais le monde du travail de la nécessité à employer des fous.

Je déjeunerais tous les jours avec eux, je chanterais avec eux, j’irais à la piscine avec eux, j’écrirais avec eux, je les inviterais à ma table, à mon ministère.

Il seraient à mes côtés tous les jours, ils m’apprendraient tout et je les écouterais et je les remercierais.

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